Une famille canadienne moyenne composée de deux adultes et deux enfants contribuera pour jusqu’à 11 786 $ au système public de soins de santé en 2014, selon une nouvelle étude publiée aujourd’hui par l’Institut Fraser, un organisme canadien de recherche en politiques publiques indépendant et non partisan.
L’étude, intitulée The Price of Public Health Care Insurance, permet aux Canadiens de mieux comprendre les coûts des soins de santé et de savoir où vont leurs impôts.
« Les soins de santé ne sont pas gratuits au Canada. Les Canadiens ne paient pas directement les services médicaux, mais une grande partie de leurs impôts finance les soins de santé », explique Bacchus Barua, coauteur de l’étude et économiste principal au Centre de recherches sur les politiques de santé de l’Institut Fraser.
En fait, la plupart des Canadiens ne connaissent pas le véritable coût des soins de santé parce qu’on ne leur facture pas les services médicaux et hospitaliers, ces derniers étant couverts par l’assurance maladie financée par les fonds publics. De plus, ce n’est pas une taxe spéciale qui finance les soins de santé, mais les recettes publiques, et les primes que certaines provinces exigent ne couvrent qu’une fraction des coûts.
Néanmoins, l’étude utilise des données provenant de Statistique Canada et de l’Institut canadien d’information sur la santé pour estimer le montant des impôts et des taxes versés par les familles canadiennes qui financera l’assurance maladie publique en 2014, ainsi que son augmentation au cours de la dernière décennie. Elle tire notamment les conclusions suivantes :
Comment le coût de l’assurance maladie publique est-il réparti entre les groupes de revenu?
Enfin, de 2004 à 2014, le coût de l’assurance maladie publique supporté par la famille canadienne moyenne (tous types de familles confondus) a augmenté de 53,3 %. Cette hausse est nettement supérieure à celle des revenus (34,7 %), et du coût du logement (40,7 %), des vêtements (33,4 %) et de la nourriture (15,6 %).
« Les coûts des soins de santé augmentent au Canada, et ce sont de simples citoyens et leur famille qui les financent, fait valoir M. Barua.
« Tout débat sur les soins de santé au pays doit tenir compte des coûts réels que les Canadiens supportent au moyen des impôts et des taxes. Lorsque les Canadiens sauront au juste combien leur coûtent les soins de santé, ils pourront décider si le système actuel leur en donne pour leur argent. »